jeudi 20 août 2009

Interview Actualités, Books & Comics

Datant du mercredi 10 juin 2009, par Mathieu Doublet.
Publié initialement sur Onirique Comics 7.0 !

Mon fournisseur de comics mensuels rénove son échoppe. Quoi donc de mieux qu'une interview « copinage » pour signaler son existence ? Petit souci, il est bavard ... très bavard.

Actualités extérieur le 07 juillet 2007
La librairie Actualités au 38 rue Dauphine - 75006 Paris
Salut shell, on ne va pas pouvoir le cacher longtemps aux lecteurs de ce site : tu es mon fournisseur de comic-books mensuels donc cette interview ne sera bien entendu pas féroce. En même temps, tu n'as pas grand chose à cacher, si ?

Aargh, ton entrée en matière est tout à fait inhabituelle. Je vais essayer de ne pas être désarçonné par cette formulation inattendue et répondre au mieux.
Un peu de férocité, ma foi, pourquoi pas ? J'ai toujours aimé un bon challenge à relever, c'est assez dans mon tempérament. Quant à cacher ou non quelque chose, ça va devenir de plus en plus difficile dans la mesure où, à mon sens, l'arrivée de l'Internet (et auparavant des outils de communication nomades) induit nécessairement une rapidité du transport de l'information de par le monde. La transparence, la pédagogie et le dialogue ont toujours prévalu dans mes rapports à autrui (jusqu'à un certain point néanmoins : après moult efforts, quand ça ne rentre pas, je renonce).

Tu gères le site libractua (http://www.libractua.com) qui est un prolongement d'une ancienne librairie parisienne « Actualités » anciennement située 38 Rue Dauphine dans le 6ème arrondissement à Paris. Est-ce-que tu pourrais nous parler de cette échoppe et de son tenancier, Pierre Scias ?

Première précision, l'adresse Internet exacte n'est pas le .com mais http://www.libractua.fr. A l'heure actuelle, le .com n'est pas disponible et étant donné qu'il s'agit originellement d'une adresse parisienne, le .fr ne prête à aucune confusion quant à la localisation de la base d'opérations. Comme tout à chacun, il m'arrive de surfer sur la toile et j'apprécie toujours de savoir où se trouvent les personnes qui s'occupent de tel ou tel site. Les suffixes sont très souvent ambigus. Peut-être qu'à l'instar de nombreuses personnes, t'es-tu demandé : à qui ai-je affaire quand je tombe sur un .com, .net, .org et consorts ? Et je pense garder ce suffixe en .fr à l'avenir.
Actualités intérieur

Ma vision est qu'une librairie agit à l'échelle locale. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir des clients à l'étranger. Par exemple, régulièrement, un graphic novel Owly s'envole pour l'Asie pour un de ces clients. Ceux-ci m'ont connu du temps où j'étais à la librairie rue Dauphine. En réalité, la gestion du site libractua.fr ne nécessite que très peu de temps.

Pour remettre les choses dans leur contexte, en avril 2007, j'étais fixé sur le destin de la librairie Actualités physique : la mort de Pierre Scias 8 mois auparavant et le changement de gérance de l'entreprise condamnaient Actualités / Dani France SARL à la liquidation. De plus, le ré-ajustement du montant du loyer du local par le propriétaire n'aurait jamais permis de préserver l'équilibre financier de l'activité. Il ne faut pas se leurrer : les librairies disparaissent petit à petit du centre historique de Paris. Maintenir une telle activité (c'est-à-dire, comme tu l'évoques toi-même, une petite échoppe de proximité) peu rémunératrice par rapport au commerce d'habillement, de chaussures, etc relevait du mystérieux. La disparition de ces pourvoyeurs de culture est devenue une préoccupation de la Mairie de Paris. Des gens qui habitaient le quartier de longue date m'ont à maintes reprises dit que, dans les années 1960-1970, la rue Dauphine regorgeait de librairies. Le temps passant, celles-ci ont été remplacées par des soldeurs de livres et des commerces d'habillement.

Pierre Scias
Pierre Scias 1939-2006
Dans le cas de Pierre, la persistance de la librairie dans la rue Dauphine pendant près de 40 ans était la conséquence d'un arrangement très particulier avec le propriétaire des lieux. Je reviendrai sur Pierre plus tard. Mais pour reprendre le fil par rapport au site, je quitte les lieux, non sans une profonde tristesse, un matin de septembre 2007 (faisant un dernier tour de ce lieu dont je connaissais tous les coins et recoins). Quelques mois avant, j'avais expliqué la situation à tous mes clients que le lieu allait disparaître et vu avec eux du projet de continuer « à acheter leurs comics chez Actualités ». Leur réaction pour la plupart fut encourageante.

Leur approbation m'a conduit à créer la présente structure, Actualités, Books & Comics SARL (A,B&C en raccourci) en juin 2007. J'ai aussi la chance de pouvoir reprendre la dénomination commerciale « Librairie Actualités » dans les statuts de la société. Après septembre 2007, la création de libractua.fr apporte une réponse aux questions de tous ceux qui seraient passés devant la librairie rue Dauphine et trouvant la porte fermée (et que je n'aurais pas vus ou avertis, tant les évènements se sont enchaînés à la vitesse grand V). Les 2 pages présentes sur libractua.fr fournissent une explication succincte des raisons de la disparition de la librairie, mais aussi la volonté de Laurent Bruschi (un des associés d'A,B&C) et de moi-même de faire perdurer le lien créé autour de Pierre.

Que reste-t-il de la librairie dans le site Web ?

L'esprit. Toujours et encore. En fait, le véritable site d'Actualités est situé à l'adresse http://www.actuastore.com ! Je pense que tu me poses la question car, de ton oeil averti, tu as pu discerner quelques éléments de design et de structures propres à Actualités. Quiconque s'étant rendu chez Pierre a été forcément confronté à la dichotomie entre les livres et la bande dessinée. Ceci est resté, même si la rubrique « Books » est nettement plus réduite que la rubrique « Comics ». Ensuite en un peu plus subtil, le logo réalisé par tibo Soulcié (qui collabore, entre autres, à la revue généraliste bimestrielle Zoo) reprend la police de caractères des lettres du magasin et le bleu des cartes de fidélité. Le background « Bamboo » n'y est pas étranger non plus.

Quelque chose que le site Internet ne pourra pas accumuler au cours des semaines, c'est la poussière ! Heureusement. Sur le Web, les étagères et les rayonnages ont cédé la place aux bases de données.

Perdre le magasin n'est pas chose facile pour tenir un commerce. Comment s'est passée la période entre le magasin et la vitrine Web ? As-tu perdu beaucoup de clients ?

Il est certain qu'avoir une vitrine sur la rue est un avantage. D'un autre côté, je savais dès le début de l'aventure qu'il faudrait initialement faire sans. Par ailleurs, dit comme cela, s'occuper d'une librairie physique, c'est être un commerçant ou dans ce cas, être un libraire. Je n'en ai pas l'âme. Je m'explique. Rapidement, c'est un questionnement qui s'est présenté à ma réflexion. J'ai vécu l'expérience de « libraire » quand j'ai remplacé Pierre durant ses congés d'été où il partait une dizaine de jours dans sa Provence natale, puis dans la dernière ligne droite donnant sur la fermeture de la librairie. Mais je ne me sens pas l'âme d'un libraire. Devant ce dilemme de « plus de boutique, pas vraiment libraire », je me suis dit qu'il fallait renouveler le concept ! Les clients ne viendraient plus chez le libraire, mais les livres iraient chez eux. Rien d'exceptionnel puisqu'Internet a favorisé la mise en contact entre vendeurs et clients. Deux exemples américains, Amazon et eBay, sont les fers de lance de cette idée. Actualités n'est plus un magasin, mais un site Internet assurant une prestation de services.

En imaginant cela, je n'ai pas fait grand chose. La route reste longue. En octobre 2007, le site libractua.fr est rédigé et mis en ligne. Il me faut réfléchir sur le nom du domaine principal sous lequel je veux créer le site. Plusieurs idées que j'évoque avec des amis n'ayant aucune affinité avec le monde des comics. Un nom est retenu. Fin novembre 2007, ce sera le dépôt du domaine http://www.actuastore.com. Je n'ai pas de suite débuté la programmation, bien trop occupé à m'attacher aux aspects commerciaux, équilibrage financier, formalités administratives ... enfin, les petits (car ils finissent toujours par se résoudre) tracas du gérant d'entreprise au début de son activité. je savais que je ne disposais pas de suffisamment de ressources temps / neurones pour m'attaquer à la programmation.
De la fin 2007 à, disons, l'été 2008, ce fut une période bien chargée qui m'a permis de trouver un certain rythme. Néanmoins, bien que n'étant pas informaticien, je commence à lire et à recueillir les informations de base sur le HTML, le PHP, le SQL, le référencement, la sauvegarde et la protection des données, etc. Je me fais aussi la main sur Adobe Photoshop. Curieusement, je me suis mis très tard à l'Internet (comme les comics d'ailleurs) car, à mes yeux, c'était un outil d'information mais j'avais tendance à préconiser le support livre. L'Internet n'a été installé qu'en septembre 2007 chez moi. Depuis, il est devenu indispensable.

Ann Nocenti & Chris Claremont
Chris Claremont & Ann Nocenti
N'ayant pas à tenir un magasin, j'ai pu ainsi travailler tranquillement (à tête reposée) à l'élaboration du site actuastore.com. Tel qu'il est maintenant, il laisse la part belle aux comics, ce qui ne sera pas pour déplaire à tes lecteurs. Quelques remarques qu'on m'a faites : il est tout d'abord très illustré et visuel, il a été pensé dès le début comme bilingue (d'ailleurs, si on visite le site en anglais, on s'aperçoit que les textes et images diffèrent de la version française), il est également informatif quant à l'histoire des comics et de certains créateurs, ne se cantonnant pas uniquement à l'aspect de vente. La construction du site m'a pas mal occupé d'avril 2008 à janvier 2009, à la fois côté structure et côté enrichissement du catalogue. Il reste une de mes fiertés. Alors qu'un an et demi avant, j'ignorais vraiment tout de cet univers. C'est une expérience personnelle géniale et fortement instructive quand j'y repense.

Ai-je perdu des clients ? Oui, mais pas lié « au nouveau mode de fonctionnement ». L'un est parti faire un tour du monde à pied en groupe ; c'était un projet personnel qu'il avait dans la tête depuis plusieurs années, il a passé une année pour le mettre sur pied et lorsque l'on s'est vu, il m'a dit que sa durée prévisionnelle était ... indéterminée ; seuls les premiers visas pour certains pays étaient « calés » : un groupe, les aléas, les difficultés pour obtenir ceux de certains pays, etc sont autant de sources d'imprévus. Est-ce-que ma blacklist est longue ? Non. Et puis, soyons optimiste, j'en ai également de nouveaux.

Qu'est-ce qui fait la particularité de libractua.fr par rapport à tous les comic-shops physiques de Paris et de Navarre ? Quels sont les avantages à venir chez toi ? Je sais qu'on peut précommander ses comics à travers le Previews, sera-t-il possible de le faire par le biais du site ? Et pour les back-issues, comment ça se passe ?

Mmm, libractua est un raccourci pour un site, à ce nom je préfère la dénomination « Actualités ». De même, j'ignore d'où provient ce mot « comic-shops » que je n'emploie jamais car il me semblait que les anglo-saxons disent plutôt « comic-stores ». Au-delà de la terminologie de « clients », la plupart sont avant tout des gens que j'ai rencontrés chez Pierre et avec lesquels j'ai parlé / discuté sur un même pied d'égalité en tant que « clients de Pierre ». Laurent Bruschi est également de ceux-là. Ce qui me distingue d'eux, c'est que je centralise leurs sollicitations mensuelles comics. A l'heure actuelle, Actualités est comme une association de gens qui sont fans de comics (enfin pas exactement, dans la mesure où certains de mes clients veulent des livres en français).
Ce qui la différencie des autres magasins ? Le résultat du fait de n'être pas une librairie physique se traduit par la désignation de « pure player » au sens du jargon Internet. Je pense que le plus réside véritablement dans la qualité de la prestation de services et de la communication. Qu'en penses-tu ?

En fait, je fournis gratuitement le Previews à mes clients. Et ils me retournent leurs listes. Comme tu le sais, le marché des comics U.S. est composé de plusieurs centaines de parutions mensuelles, de magazines, de merchandising et devenu tel qu'il n'est pas possible de tout avoir. C'est l'utilité du Diamond Previews qui permet de précommander ce qu'on a repéré dans le catalogue. Pour moi, cela me permet d'ajuster au mieux les quantités. Pour le client, c'est la garantie de ne pas rater le moindre numéro de ses séries préférées. Tu n'imagines pas à quel point cela complique les choses lorsqu'on me demande un comics à petit tirage après sa parution. (NdMD : Non, je n'imagine pas, c'est pour cela que je tente le coup de temps en temps !)

Les oldies, c'est la richesse d'Actualités ! Ai-je mentionné que Pierre fût l'un des premiers à importer des comics U.S. en France ? Le seul problème des back issues : elles ne sont pas encore listées, ni recensées sur le site. Beaucoup de comics de la période 1972 au début des années 2000. Du Silver Age aussi. De toute manière, c'est un de mes domaines de prédilection.

Quels sont les fers de lance de la librairie dans un futur proche ?

Pierre Scias & Chris Claremont
Pierre Scias & Chris Claremont
Pierre fût un pionnier dans l'import de comics U.S. et Underground. L'offre de comics est pléthorique à Paris : il y a davantage de magasins au mètre carré qu'à Londres ou à New York alors que les gens ne sont pas nécessairement anglophones. Un comble, non ? Je pense qu'il y a bien 9 librairies intra-muros dans la capitale. Je connais les gens qui s'en occupent et ils me connaissent. Mais là, avec actuastore.com, j'ai un peu l'impression d'être l'un des tout premiers à proposer une offre principalement composée de comics + back issues en version originale en France.

L'Internet permet d'être accessible indifféremment pour des personnes vivant à Paris, en province ou à l'étranger. Une des grandes forces du e-commerce, c'est de pouvoir commander de chez soi et d'un simple clic. Encore est-il que, quand on pense à un magasin de comics sur Internet, les noms qui surgissent immédiatement à l'esprit sont majoritairement américains. L'existence du site actuastore.com est désormais d'apporter une alternative. Certes, des modifications et des corrections mineures de code vont continuer à être implémentées.

Tu m'as parlé d'un concours géant ?

A proprement parler, ce n'est pas un concours, juste un jeu qui va s'étaler sur toute l'année 2009 (voir la section « Enigme 2009 ») et dont les règles sont expliquées sur le site avec naturellement des comics à gagner. Il est le prolongement d'une idée survenue en 2008 et on entend bien continuer l'année prochaine (et pour dire les choses, Orc_nRoll et Lusiphur sont déjà attelés à la recherche du concept).

Et puis, il y a aussi Sn[i]³kt ! ™. Qu'est-ce-que c'est ? Disons, un petit projet collaboratif par de gentils chroniqueurs volontaires.

Et puis l'idée d'un lieu en dur commence à pointer du nez.

En tant que vendeur de comics, tu dois certainement en lire personnellement quelques-uns. Quels sont tes séries ou tes auteurs préférés ?

Effectivement, je lis une quinzaine de news comics par mois. Difficile de perdre ses habitudes quand on a été 15 ans client chez Pierre. En grande partie du super-héros mainstream chez DC et Marvel Comics. Comme beaucoup, j'ai commencé par Strange avant de découvrir les comics U.S. dans la librairie Album rue Dante. J'ai progressivement basculé sur les versions originales et ne lis aucune parution française. Sans doute dû à ma synchronisation avec le rythme des histoires U.S. et donc ensuite, il est difficile de revenir lire des versions françaises à la traîne. Totalement ignorant de ce qui sort actuellement en France, j'ai déjà lu les fins de Secret Invasion et de Final Crisis et aborde les évènements Dark Reign et Blackest Night.

Côté news comics, la série Green Lantern scénarisée par Geoff Johns, dessinée par Ivan Reis est d'une grande qualité et me fait penser aux grandes sagas cosmiques d'antan. Chez DC, curieusement, je n'ai jamais trop accroché sur Superman, Batman ou Wonder Woman. Je suis resté sur ceux dont j'ai découvert les aventures dans les poches Arédit : Hal Jordan, Barry Allen et la Justice League of America. J'admets assez mal connaître la J.S.A. malgré tout le bien dont j'entends parler.
Chez Marvel, pour moi, le haut de la pile c'est Fantastic Four de Mark Millar / Bryan Hitch et Captain America par Ed Brubaker. Et, malgré le n'importe quoi du deal avec Mephisto, je trouve que la série Amazing Spider-Man n'est pas si mauvaise en ce moment.

Dans ma liste d'auteurs préférés : j'ai apprécié Alan Moore sur V for Vendetta et Swamp Thing, Garth Ennis sur Preacher, mais ces dernières années, j'avoue un penchant pour tout ce que fait Warren Ellis chez Avatar Press. Le bonhomme est un génie de l'écriture et déborde d'imagination. Les esprits retors diront qu'il s'informe à longueur de journée sur Internet via sa page personnelle, son blog, etc. C'est un touche-à-tout, aucun genre ne le rebute … Excentrique, cultivé, inventif, insolent, percutant, (voire parfois malsain), j'adore !

Côté oldies, j'aime la série en format Essential qui reprend The Savage Sword of Conan chez Dark Horse Comics (il me faut en moyenne 5 soirs pour lire le pavé de 500 pages, mais le trait de John Buscema, Alfredo Alcala et de Tony de Zuniga en noir et blanc est une pure merveille). Là, je vais attaquer The Losers par Jack Kirby. J'avais essayé, il fut un temps, de compléter le run en comics originaux (et je dois en avoir la moitié de ces fameux Our Fighting Forces) mais les comics de guerre sont assez rares. La sortie de l'Omnibus représente l'occasion rêvée de les lire d'une traite. Pas de mystère, mes dessinateurs favoris sont ceux qui ont initié le Silver Age chez DC et Marvel Comics.

John Romita Jr. & Dan Green
John Romita Jr. & Dan Green
N'ayant pas la connaissance infuse de ce média qu'est le comics américain, il est évident que d'avoir discuté avec Pierre et de nombreux amateurs dans sa librairie m'a beaucoup appris sur le sujet. Plutôt de la génération des fans de John Byrne, George Pérez ou Jim Starlin (c'est-à-dire autour du Bronze Age), Pierre m'a fait partager son admiration pour Jack Kirby au-delà des seuls Fantastic Four (parus chez les Editions Lug). Ces derniers temps, je découvre avec bonheur le comic-strip des années 1950, genre sur lequel se sont lancés plusieurs éditeurs récemment tels que Checker Publishing, Classic Comics Press, Fantagraphics et IDW Publishing. Par exemple : totalement méconnu pour moi il y a de cela 2 ans, Mary Perkins' On Stage par Leonard Starr est vraiment agréable à lire. Ma pile de lecture est assez conséquente, j'ai du retard. Les comics et trade paperbacks se lisent vite mais les volumes plus épais (du type Essential, Showcase Presents, Masterworks) nécessitent du temps libre dont je ne dispose pas nécessairement. Mais je me suis toujours dit qu'il fallait que je corrige une lacune du côté des Krazy Kat & Ignatz, EC Comics, Creepy, Eerie et Epic Illustrated. Du peu que j'en ai vu, ça semble être incontournable !

As-tu découvert des séries grâce aux précommandes de tes lecteurs ? As-tu déjà été surpris par certaines demandes ?

Dans ce que les gens commandent, il est vrai que je suis parfois surpris. Dis voir, n'est-ce pas toi qui vas dénicher de petites perles, par exemple Hack / Slash, dans les recoins les plus invraisemblables du Previews ? (NdMD : Hack/Slash, quand même, ça n'est pas ce que je commande de plus obscur ...) Les éditeurs indépendants de plus petite envergure proposent des titres de niche. Je suis quand même épaté par le tsunami des zombies qui ont envahi non seulement le Marvel Universe mais le média tout entier ! L'autre pendant de cette déferlante est le comics avec Jésus-Christ comme héros. Sigh, pour paraphraser Ben Grimm a.k.a. The Thing : « Wotta revoltin' development this is ! ».
Sinon chez Evil Twin Comics, dès que les Comic Book Comics sortent en relié, je me jette dessus. Tu n'imagines pas le nombre incalculable de fois où j'ai dû recommander les graphic novels d'Action Philosophers ! Cette grande diversité fait le charme du comics. Elle correspond à la multiplicité des goûts et intérêts du lectorat. Du moment que c'est de qualité, c'est une bonne chose et on ne peut que s'en réjouir.

Bon courage à toi et à libractua.fr, A,B&C / http://www.actuastore.com pour la suite !

Merci. Une petite bière pour se remettre ? (NdMD : Attends qu'on se revoit !)

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